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(tessa), junkfood-holic

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Tessa Dyer
Tessa Dyer
« admin ❖ We are Kings and Queens »

pseudo : MARY-W. (marie)
arrivé(e) le : 01/07/2018
messages : 443
points : 1833
avatar : eliza taylor.
autres comptes : braith wheeler (jwilliams), un duo d'bôté.
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âge du perso : vingt-sept ans.
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MessageSujet: (tessa), junkfood-holic (tessa), junkfood-holic EmptySam 7 Juil - 3:15



tessa dyer
27 ans
sweet escape
ft. eliza taylor
nom, prénom(s): le nom de dyer ne sonne les cloches de personne et n'a pas particulièrement d'importance dans la grande new york. c'est un patronyme parmi tant d'autres. et elle s'appelle tessa; avec lynn pour deuxième prénom. emploi/études: jeune et jolie, elle voulait faire musicienne voire chanteuse, quelque-chose d'vrai, dans un groupe ou à elle seule, des rêves de gloire comme on en voit plein aux états-unis. pourtant, pour ses parents, elle s'est concentrée sur des études de marketing, "histoire de", pour qu'ils soient contents: faute d'avoir réalisé ses ambitions, alors, tessa elle est coincée dans un job d'assistante pour une boîte de publiciste, en plein manhattan. un bel endroit clinquant, où elle est en bas de l'échelle de succès. argent: par elle-même, elle n'vaut pas grand chose, $$, avec son semi-job, ses rêves qui tombent en ruines, une réalité qu'elle n'arrive pas à accepter. grâce à ses parents, à l'argent de ceux-ci, elle vit comme une chanceuse, en dépensant plus qu'elle ne vaut, sans doute. date et lieu de naissance: elle est née un 12 août; à trenton, dans le new jersey. nationalité et origines: tessa, elle est une blonde aux yeux bleus, à qui on n'questionne pas la nationalité américaine, quand bien même, elle a peut-être encore aujourd'hui, plus de sang canadien qu'un vrai patriotisme pour les us. situation amoureuse: à new york, rien de mieux que d'être célibataire, elle dirait presque. orientation sexuelle: sa bisexualité, tessa l'assume et s'en amuse: il n'y a pas de meilleure ville que new york pour se sentir bien dans sa peau et sûr de soi. caractère: nonchalante, spontanée, attentive, fêtarde, pleine d'humour, joviale, attentionnée, précise, cultivée, bordélique, dissipée, diverse, touche à tout, artiste, naturelle, confiante.

01. l'argent n'a jamais été une prise de tête, pour tessa; elle a grandi dans un milieu favorisé, sans devenir particulièrement exigeante ou pourrie-gâtée, mais elle n'a jamais eu à souffrir du manque, du stress ou de l'inquiétude dues à un compte en banque flirtant autour du 0. encore aujourd'hui, ses parents la soutiennent généreusement, elle vit confortablement, elle pourrait très bien payer son loyer par elle-même: mais tessa a aussi conscience du fait que ce n'serait pas le monde du travail qui la traite comme une moins que rien, ou le salaire qu'elle obtient chaque mois, qui lui permettrait de vivre comme elle vit aujourd'hui. le soutien de ses parents, alors, elle l'apprécie, elle le valorise, comme elle l'a toujours fait. elle est très proche de sa famille, malgré leurs "exigences", assurée pourtant, qu'eux, ils rêveraient qu'elle soit mieux, en beaucoup de choses. 02. la blonde est une mélomane dans l'âme; emmenez-la à un concert et vous monterez tout de suite dans son estime. elle aime tous les genres de musique, ou presque, elle aime les cultures inhérentes aux mélodies et surtout, elle écoute tout le temps de la musique. à ses yeux, il n'y a évidemment rien de mieux qu'une vraie bonne acoustique pour toute la maison; elle n'aime pas écouter sa musique avec un casque ou des écouteurs, comme si c'n'était quelque-chose qui n'appartenait qu'à elle. jour après jour, elle peut transporter le monde autour d'elle dans des univers totalement différents et opposés: évidemment, ça fait d'elle une rude adversaire au blind test. petite fille, tessa a appris à jouer du piano et du violoncelle. elle sait également jouer de la guitare, et n'a pas peur de pousser la chansonnette. 03. tess est loin d'être timide; une fille débarquant dans le grand new-york pour y faire ses études, aurait dû être forcément impressionnée, au moins un peu. mais la dyer a toujours eu ce naturel jovial et sociable, qui lui a ouvert bien des portes. aux fêtes d'étudiants, dans les couloirs, dans les amphithéâtres, elle a toujours eu une aisance indéniable à faire connaissance avec les uns et les autres, et à vraiment cultiver ces relations. tessa n'est pas fausse ou manipulatrice, elle ne se lie pas avec les gens par hypocrisie; bien au contraire, sa propension à aller vers les autres est toujours honnête - ce qui peut surprendre, dans le monde actuel. tessa aime avoir des amis, les côtoyer, et alimenter ses relations; évidemment, elle a probablement plus de "potes" que d'amis-amis, mais elle ne quantifie pas tant que ça ses efforts pour autant. 04. l'univers privé de tessa est quand elle peint; elle aime être seule dans ce genre de moments, elle aime prendre son temps et faire les choses de façon posée. son travail révèle d'elle un côté très précis et patient, calme et apaisant - presque une parfaite opposition de la fille énergique qui aime se révéler au monde. des déceptions qu'elle sent faire flotter dans l'air de sa famille, des problèmes insidieux et normaux qui se créent chez les siens, là-bas, à la maison, elle en livre parfois ses impressions à travers son travail, dans des confessions que rares entendent. elle n'aime pas livrer ses fragilités, ses faiblesses, ses craintes; tessa est difficilement sentimentale ou tendre, elle sait très bien se parer d'un masque d'assurance, d'amusement, de simplicité. probablement qu'elle n'a jamais été blessée plus qu'un autre en amour, en amitié ou dans la vie de tous les jours, mais faut bien qu'elle fasse face, quand même. 05. on peut facilement dire de tessa qu'elle n'réfléchit pas forcément, avant d'agir; parfois, elle peut avoir de grandes ambitions pour un rien - comme organiser une fête d'anniversaire géante pour un ami, deux jours avant celui-ci, se donnant tout un tas de missions à faire à la va-vite. tessa s'est souvent retrouvée à "concrétiser" avec des personnes qui n'en valaient pas la peine, des gens qui ont froissé son égo et l'ont poussée à se poser plein de questions sur elle-même. sans être impétueuse, ou inconsidérée, elle est un peu imprudente, tessa; elle prend la vie comme elle vient, elle agit avec son coeur capricieux et souvent, ça l'use et le brise. le dernier exemple en date, c'est quand sur facebook, elle a vu un avis de recherche pour une famille d'accueil pour une portée de trois chatons, âgés de 3 semaines. désormais, elle met tout son coeur et déverse tout son temps à en prendre soin, mais beaucoup diraient que se proposer en premier lieu, était stupide. 06. elle est une gourmande dans l'âme, tessa; tout ce qui est joli l'attire, alors forcément, souvent elle rentre avec des pâtisseries ou des viennoiseries. quand elle prend le temps de se faire un beau et bon repas, elle se sent le besoin de l'exhiber un peu partout, et au moins, de bien le déguster. elle n'a pas de problème à ce niveau-là, tessa, elle aime la nourriture sans s'en cacher: elle aime cuisiner, elle aime découvrir de nouvelles choses, être curieuse, et offrir aux autres. passer des heures à cuisiner un gâteau ou un plat - plus ou moins réussi - pour quelqu'un à qui elle tient, n'est certainement pas un problème. elle est capable de déployer des efforts incroyables, pour les anniversaires, les noëls des autres - tessa est une bonne amie à avoir, dans les bons et les mauvais moments tout à la fois. 07. mais que les obsédés de la santé se rassurent, tess aime aussi le sport. enfin... modérément. elle pratique le yoga et le pilate depuis bien longtemps maintenant (depuis qu'elle a débarqué à new york, à ses vingt ans) et ce simple fait lui prodigue une souplesse fort intéressante. sans aller faire un jogging d'une heure à travers central park tous les matins, tess aime aussi la natation et la danse; des sports qu'elle pratique pour le loisir, comme ça, au gré de ses envies. au pire, elle répond facilement à ses potentiels détracteurs, qu'elle passe ses journées à marcher un certain nombre de kilomètres, dans les rues, à travers son lieu de travail ou en attendant les transports en commun. y'a pas de quoi s'inquiéter au niveau de la santé de la blonde, tout va bien; et puisqu'elle n'aime pas particulièrement les hôpitaux, les risques et les inquiétudes de ce genre, elle fait bien attention à elle. 08. loin de l'image proprette de la fille avec ses beaux cheveux blonds, dans sa famille de gens aux cheveux blonds, tessa est capable de jurer comme une délinquante, quand la situation s'y prête. elle n'est pas habituée à mâcher ses mots, surtout quand elle se retrouve à compiler beaucoup de ses sentiments, gardés sous pression derrière une bonne humeur dont elle a besoin pour garder le nord. elle se défend décemment bien, apte à tout d'un coup, balancer une remarque acerbe à même de tout faire dégénérer autour d'elle. tessa aime les gens francs de toute manière, ceux qui s'assument comme elle, ceux qui aiment la simplicité, ceux qui n'se cachent pas derrière trois tonnes de mystère. sans doute n'a-t-elle qu'à moitié conscience qu'au final, trop souvent, c'est elle qui s'avère bien mystérieuse. 09. tessa est ce qu'on appellerait une décomplexée; elle aime, d'ailleurs, dessiner les corps, les apprécier de ses yeux, les retenir dans sa mémoire - elle assume son corps à elle, et est très à l'aise avec celui-ci. il n'y a rien de plus stupide pour elle, qu'une femme qui n'ose pas parler de ses seins, de ses règles ou de toutes ces choses propres à la féminité. elle, elle s'assume sans forcément s'exhiber, elle s'amuse sans se prendre la tête; elle est beaucoup plus à l'aise à jouer avec l'extérieur, les apparences et le réel, qu'à assumer ses pensées, son cœur, ses failles, ses échecs ou ses craintes. 10. tessa, elle est c'genre de fille qui ne s'prend pas la tête. certainement pas pour les autres. quand elle met une belle robe sexy, des chaussures à hauts talons, c'est pour elle plus que pour plaire à qui que ce soit d'autre. certes, la blonde se plait à séduire, à se faire complimenter, mais elle ne dicte ni sa vie, ni son apparence, en accord avec ce que les autres pourraient vouloir d'elle. cette liberté, si difficilement acquise avec le temps, est complètement effacée pourtant, quand elle se retrouve face à ses parents. avec eux, elle essaye d'être une fille modèle, souriante et polie, presque l'ombre d'elle-même.

mary-w./marie
20 ans, ouais!
disponibilité pour le forum: la dispo des admins qui sont beaucoup trop sur leurs forums, qui parfois, procrastinent, mais sont agglutinés à leur écran quand même (y). fuseau horaire: le fuseau horaire des gens qui vont prendre un goûter à 3h du matin, comme right now. personnage: inventée (a) tessa est trop parfaite pour avoir été imaginée par qui que ce soit, trop exceptionnelle et merveilleuse. où avez vous connu le forum: par le lapin de pâques. votre avis: il est vraiment trop nul et il mérite genre 0 membres. mot de la fin: baguette.



Dernière édition par Tessa Dyer le Sam 7 Juil - 4:19, édité 8 fois
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Tessa Dyer
Tessa Dyer
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MessageSujet: Re: (tessa), junkfood-holic (tessa), junkfood-holic EmptySam 7 Juil - 3:21

new york, new york!
We are alone with our changing minds
trenton (new jersey), 18 yo + Il n’avait jamais été clairement dit, au sein de la famille Dyer, que les parents attendaient de grandes choses de leurs enfants. Élevés dans leur belle maison de banlieue chic, entourés de toutes les attentions du monde, choyés, excusés pour leurs petites rixes, Tessa et Adam avaient l’allure d’enfants dorés. La blonde avait toujours su qu’au moins jusqu’à un certain degré, les photos familiales où ils étaient tout sourires, étaient gardiennes de mensonges qu’il était bien difficile de mettre en mots. Mais dans le New Jersey, mieux valait n’pas trop se poser de question. Maintenant qu’ils sortaient de la salle d’audience, la fille cadette avait plus nettement que jamais, l’assurance que désormais, toutes les attentes reposaient sur elle. Adam venait d’être condamné à huit ans de réclusion criminelle, pour avoir participé à un cambriolage; un petit truc, dans une petite boutique, d’un petit quartier. ‘Petit’ pourrait être le mot pour décrire la chose: petit larcin, petit groupe, petites précautions. Personne n’avait été blessé, personne n’avait rien perdu: la bande de jeunes de son frère était ressortie avec de l’alcool et quelque-chose comme deux cents pauvres dollars. Huit ans pour ça; la sentence avait été passée comme un coup de massue. Au moins sur la tête de la petite soeur, en tout cas. A observer autour d’elle, Tessa se sentait être la seule à avoir été sonnée; ses parents étaient toujours grimés des mêmes assurances, droits et fiers. Ils discutaient avec l’avocat; presque de choses et d’autres, de sujets mondains. Certainement pas d’une quelconque option pour sortir Adam de la prison vers laquelle il se dirigeait, là maintenant. Tess les avait vus passer les menottes aux poignets de son frère; il avait été traité comme tous les autres, Adam. Celui qui avait eu l’idée, celui qui avait tiré une balle dans les étales à peine étaient-ils rentrés, pour effrayer le commerçant. Celui qui avait écrasé son poing contre la victime, pour le sonner. Encore et encore, le blâme avait tourné dans le groupe des trois jeunes; un qui avait fait ci, un qui avait fait ça. Les parents Dyer disaient ‘ne pas savoir qui croire’, Tessa, elle, elle voulait quand même croire que quand son frère la regardait droit dans les yeux et lui promettait des choses, il était sincère. Mais elle n’en dit rien; elle était mineure après tout, elle n’avait pas son mot à dire, elle était même facilement ignorée par le triangle de langues qui parlaient, parlaient, de mots qu’elle n’comprenait pas. Ses parents étaient déjà occupés à penser aux honoraires, à ‘la suite’, à ce qui viendrait pendant qu’Adam pourrirait, seul, en prison. Il était évident que personne chez les Dyer n’irait lui rendre visite; pas comme ça, pas maintenant, pas alors qu’il était un criminel. La blonde alors, n’pouvait que vouloir profiter du calme qui lui était autorisé jusque-là: si elle parlait, elle craignait presque de rejoindre le banc des déceptions cuisantes de la famille. Et si elle restait muette, alors d’ici quelques jours, quelques semaines, peut-être quelques mois, ses parents prendraient l’habitude de faire reposer toutes leurs attentes sur elle, et elle uniquement.

manhattan (nyc), 20 yo + New York. Elle était enfin à New York. Ç’aurait presque pu paraître stupide aux yeux de certaines personnes, qu’une jeune fille du New Jersey puisse se satisfaire autant de poser ses cartons dans un appartement en plein coeur de la Grosse Pomme. C’est pas comme si elle avait traversé la moitié du pays. Non, sa famille était encore proche, et son frère était emprisonné dans le secteur; un incessant rappel que lui lançait la réalité, trop souvent. Tessa avait conscience de n’être que dans une semi-liberté: elle n’était pas la jeune femme indépendante, croquant la vie à pleines dents, qu’elle aurait voulu être. Non, ce bel appartement dans un des quartiers les plus chics de Manhattan, elle le devait à ses parents, et à ses parents exclusivement. Ils avait sévèrement sélectionné les quartiers dans lesquels elle pourrait loger - les quartiers «saufs», et ceux qui ne la sépareraient pas trop de son Université. La prestigieuse Université de Colombia. Ah, ses parents étaient définitivement fiers, de tous les accomplissements qui l’avaient amenée ici: en tout cas, ils se plaisaient plus souvent à dire que leur fille allait à l’Université de Colombia, qu’à avouer pour quoi elle y allait. Du monde de Tessa, il n’semblait y avoir que Tessa pour voir un réel intérêt dans des études d’histoire de l’art et d’art - ‘architecture’, lui avait-on répondu. Mais non, elle était partie sur la peinture, rien d’autre que l’ambitieux projet d’un jour restaurer les oeuvres les plus précieuses du répertoire artistique, et de les magnifier de la meilleure façon qui soit. Elle en était encore loin, de tout ça; et ces rêves-là, ils étaient suspendus à la bonne volonté de ses parents. Une réalité qui rendait la Dyer on ne peut plus consciente des choses: cet appartement, cette vie à New York, elle la garderait tant qu’elle serait dans les bonnes lignes de conduite, tant qu’elle n’deviendrait pas trop ambitieuse, trop irréfléchie aux yeux de sa famille. Au moins, elle était loin, bien loin de cambrioler un petit magasin avec un flingue et une bande de potes. Mais quand même, on n’allait pas lui laisser beaucoup de marge de liberté. Elle aurait été stupide de croire le contraire. Ce songe, vint voiler l’entrain de la blonde, pour quelques secondes à peine. New York était grande, cosmopolite, pleine de possibilités - et mine de rien, enfin, enfin elle avait atteint un de ces objectifs longtemps cultivé. Elle avait quitté la maison, l’ambiance lourde des jours chargés de tension. Elle avait quitté les photos de famille, avec le visage de son frère, dont on n’parlait plus. Et peut-être bien qu’un beau jour, elle arriverait à n’répondre qu’à elle-même.

manhattan (nyc), 23 yo + « Ça va aller, Tess… » avec n’importe qui d’autre, Tessa aurait presque été persuadée qu’on lui parlait avec pitié, une caresse du pouce léchant le coin de sa joue pour détendre les traits qui s’était contractés sur son visage. Mais c’était Romi ; elle qui partageait sa peine – elle l’espérait en tout cas, quand bien même ça semblait trop douloureux pour être supportable. New York, Tess elle avait cru que ce serait le lieu de tous les bonheurs, d'toutes les rencontres et de toutes les possibilités. Ro' avait été une de ces rencontres. Toutes les deux paumées, toutes les deux talentueuses et avec des envies gigantesques de dévorer le monde. « C’est pas moi qui suis censée dire ça? » et même si elle ricana, la blonde ne put feindre bien longtemps de pouvoir sourire à la réussite de la jeune femme en face d’elle. Romi, elle l’aimait, assez égoïstement pour être terriblement tentée de la supplier de rester. Elle aurait pu s’mettre à lui implanter des doutes dans la tête, à lui dire que ça n’marcherait jamais, que ce groupe, ce contrat, cette maison de disque- c'était trop. Ro' n’avait jamais eu les restrictions que les parents de Tessa lui avaient imposées à elle – peut-être serait-elle allée vivre ses rêves des années plus tôt, si elle n’avait pas été là. Un véritable boulet, duquel la belle se défaisait désormais. C’était normal après tout, non ? Romi était parfaite, envoûtante, idéale – qui n’tuerait pas pour la produire, l’exhiber aux yeux du monde, sur une montagne de gloire ? Évidemment qu’on lui proposait des contrats, évidemment qu’on voulait d’elle. Et évidemment que Romi était assez ambitieuse, courageuse et audacieuse pour accepter. Tessa, elle semblait clouée au sol de la ville, comme Sam Gamgee, une idiote qui n’osait pas aller plus loin. A quelques mètres de la salle d'embarquement, pourtant, elles n’semblaient pas avoir la force de se séparer, regard dans regard – si seulement elles pouvaient encore avoir du temps. Mais Ro' avait déjà été censée partir la veille; elle avait tout juste trouvé un prétexte pour rester, alors qu’elles n’avaient même pas eu la force de se quitter l’une l’autre et de quitter le lit dans lequel elles étaient restées, toute la journée. Dans ces moments-là, Tessa s’était rendue compte d’à quel point tout chez sa petite-amie lui manquerait ; son odeur, son rire, sa présence dans les draps, la caresse de ses cheveux ou de sa peau, l’habitude toute simple, de l’avoir avec elle depuis si longtemps. Incapable de savoir c’qu’elle dirait si elle devait ouvrir la bouche encore une fois, la Dyer ne put que se pencher vers Romi, empoignant son visage comme si c’était l’acte le plus fou qu’elle faisait, l’embrassant une dernière fois. ‘J’vais nulle part’, ‘on gardera contact’, les promesses de Ro', elle n’savait pas pourquoi, sonnaient plus faux que l’impression terrible qu’ici et maintenant, elles s’disaient adieu.

manhattan (nyc), 26 yo + Les images passaient sur la télévision, imperturbables et insensibles à la personne derrière l’écran, qui se désolait toute seule. Tessa ne voyait pas vraiment le contenu qu’on lui offrait - elle n’y faisait pas attention, ses yeux dardant plus souvent sur l’horloge au coin de l’écran, sur son téléphone, ou à son poignet. Aodren n’était toujours pas rentré, et elle n’savait pas quoi en tirer, à part un soupir de désarroi. Parfois, le temps de quelques secondes, elle se demandait si dans la nuit, il n’avait pas eu un sursaut de conscience qui lui avait fait prendre la fuite. Sans son chien ou ses affaires, bah voyons. D’autres fois, elle se disait que c’était elle qui était stupide, à se faire tout un tas d’idées et même à croire que le jeune homme avait quelque compte à lui rendre, juste à cause de ce qu’ils avaient fait la nuit dernière. Il n’était pas encore rentré; point barre. Habituellement, elle n’avait jamais autant regardé l’heure pour s’assurer que rien n’avait dégénéré. Habituellement, elle ne se retrouvait pas le lendemain, après avoir fait une proposition relativement tendancieuse - indéniablement - à son colocataire. Et meilleur ami: du moins, elle l’espérait encore. Ça n’avait pas semblé être une si grosse affaire que ça, hier soir; il avait eu un mauvais rencard, il n’s’était pas senti bien après, le moral dans les chaussettes, l’habituelle remise en question, surtout autour de leurs âges. Ils avaient plaisanté, elle avait essayé de le réconforter, et puis. Et puis voilà. Elle, elle dirait qu’ils avaient batifolé, elle s’était montrée bien généreuse, et il avait gagné un orgasme en prime, pour compenser de sa mauvaise journée - où était le mal? Probablement qu’il n’y en avait pas. Alors pourquoi est-c’qu’il ne rentrait pas? Et pourquoi se torturait-elle l’esprit? Pour le reste de la soirée et ce matin, ils avaient fait comme si de rien n’était, ils avaient même très bien fonctionné, comme d’habitude, avec leur façon de faire et les mêmes techniques qui faisaient leur colocation depuis deux ans maintenant. Pourquoi devait-elle avoir le sentiment d’avoir tout compliqué, alors? Elle n’voulait pas que ce soit le cas; elle n’voulait pas que la situation, une situation stupide comme ça, ne leur échappe. Peut-être allaient-ils devoir en parler. Ou peut-être ne devraient-ils surtout jamais en parler. Ugh, elle n’était pas supposée avoir toutes les réponses, non plus.

manhattan (nyc), 27 yo + De toute façon... tu t'en vas, c'est mieux comme ça. Hein? Sans doute qu'en posant cette question, elle avait eu besoin de s'persuader, d'pêcher des informations tout autant que de le convaincre. Aodren avait fui son regard mais Tessa, elle essayait désespérément d'rester concentrée et de ne pas faillir. Ils n'pouvaient pas faire ça- et de toute manière, à quoi ça rimait, quand il n'serait même pas là ? Autant qu'il parte dans son voyage avec l'esprit tranquille, sans complication, sans... elle ne savait quoi venant de sa part pour tout compliquer. Ouais, quand elle était près de lui, son cœur battait vite, vite comme un fou. Mais ça passerait, hein ? Bien sûr que ça passerait, c'n'était qu'une question de temps, un caprice, un besoin d'compagnie qu'elle ne trouvait qu'auprès de lui, en ce moment. Pas de quoi foutre en l'air leur amitié, compliquer leur histoire alors même qu'elle avait été si simple pendant des années et des années. Quelle conne elle avait été, vraiment, de proposer ce deal entre eux-deux, cette histoire de devenir sex friends, de n'pas s'encombrer d'ces sentiments qui leur avaient tant nui dans leurs romances passées. Elle n'avait jamais voulu, foutre le bordel. Ou le décevoir. Au fond, jusqu'au dernier moment, elle n'sut pas vraiment quelles émotions le jeune homme avait porté, avant d'embarquer dans l'avion pour partir, travailler à l'autre bout du continent. Tessa, elle avait essayé d'rester neutre, d'rester sans encombre et de n'surtout pas le faire culpabiliser, de n'pas remuer le couteau dans la plaie ou paraître plus pathétique qu'elle n'aurait voulu l'être. On l'disait bien, hein ? Loin des yeux, loin du cœur. Peut-être que ça marcherait : elle avait des mois et des mois devant elle pour essayer, tourner la page. Parce que c'était mieux comme ça, que c'était le deal sur lequel ils s'étaient arrêtés pour sauvegarder ce qui était l'plus important entre eux deux – leur amitié. Alors elle le ferait, bien sûr qu'elle le ferait – pour n'surtout pas perdre Aodren.
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