nom, prénom(s): Ton nom, il est connu chez les gens de ton niveau social : McBride. Le grand homme qui le porte, ton père, est directeur du musée d'histoire naturelle de Manhattan. Quant à ton prénom, Shannon, il est assez banal quoique davantage usité pour les filles. Ça fait donc marrer les abrutis, mais comme tu n'as pas besoin de ce genre de personne dans ta vie, c'est sans importance. emploi/études: Après ton road trip à travers les US durant une année sabbatique, tu as décidé de faire des études d'histoire à l'université de New York. Aujourd'hui, tu es en dernière année de master, tu t'es spécialisé dans l'histoire post-colombienne en Amérique du sud. argent: Merci papa et maman : ton compte en banque est toujours plein à craquer. Tu ne manques de rien, tu n'as jamais manqué de rien et il est fortement probable que tu ne manqueras jamais de rien. Ainsi va la vie pour les gens comme toi. date et lieu de naissance: Il y a vingt-quatre ans, le quatre mars, ta mère était en train de souffrir pour que tu vois le jour. Elle avait déjà eu deux enfants avant toi, mais apparemment, accoucher ce n'est pas une douleur à laquelle on s'habitue... tu es donc bien content d'avoir un pénis. nationalité et origines: Tu es Américain, un fier citoyen Américain... enfin, tu reconnais qu'il a des trucs qui clochent dans ton pays... Déjà, pourquoi le peuple à mi un gros beauf à la tête du pays ? Sinon, niveau origines, tu as du sang canadien du côté de ta grand-mère maternelle. situation amoureuse: Même si tu ne l'admettras jamais, ou difficilement, tu attends le grand amour, la vraie passion, le mariage... mais en attendant, tu joues les branleurs, ceux qui couchent avec des inconnus sans penser au lendemain. orientation sexuelle: Les hommes, leur torse musclé, leurs hanches puissantes, il n'y a que ça qui t'émoustille... Tu es gay et tu assumes, ta famille n'a pas été surprise de ton coming out lorsque tu étais au lycée... ça aide pour être en paix avec soit même. caractère: Attentif + Audacieux + Bavard + Beau parleur + Capricieux + Confient + Courtois + Cultivé + Curieux + Débauché + Distingué + Enthousiaste + Excentrique + Explorateur + Fêtard + Galant + Hypocrite + Joueur + M'as-tu-vu + Maniaque + Optimiste + Rancunier + Sensible + Spontané + Susceptible

01. Gosse de riche, benjamin de deux frères, petit dernier de la famille, tu es parfois le parfait cliché du gamin pourri gâté, les caprices, ça te connaît bien. Trop bien peut-être. Mais ta mère est incapable de te refuser quoi que ce soit et tu le sais. 02. Tu aimes sortir, faire la fête, le monde de la nuit t’hypnotise. Les lumières des night clubs, la musique, le champagne, la drogue parfois, tu ne résistes pas aux tentations des plaisirs éphémères, à la douce sensation de te faire tourner la tête. 03. Avec tes frères, les relations sont assez agitées. Vous vous chamaillez encore comme des enfants malgré vos âges. Heureusement, vous savez aussi vous comporter comme des adultes responsables. Dans votre milieu social, c’est important, à ce qu’il paraît. 04. L’apparence, c'est capital pour toi. Tu peux passer des heures dans la salle de bain ou le nez dans ton dressing à chercher comment être parfait. Tu sais que tu es naturellement bien fait, objectivement, alors tu n’as pas trop d’efforts à faire. Ceci dit, tu fais un minimum de sport (du tennis une à deux fois par semaine) et tu surveilles ton alimentation sérieusement. On n’est jamais trop prudent lorsqu’il s’agit de son physique. 05. Tu vis dans un appartement luxueux à Manhattan, payé par tes parents bien sûr. Il est assez proche de ton université, seulement quelques minutes en voiture. Aussi, il est situé dans greenwich village, un endroit où tu peux exprimer ta sexualité sans être jugé. Avec ce porc de Trump à la tête du pays, tu ne sais pas si ce sera toujours le cas dans deux ans. 06. Le luxe, c'est ta marque fabrique. Tu possèdes une voiture de luxe depuis le lycée et actuellement, tu roules en jaguar. Tu portes des vêtements de créateurs, Yves St Laurent, Burberry, Givenchy… Tu utilises des casques audio hors de prix, des portables du même acabit… bref, tu assume ton niveau social à fond. Après tout pourquoi se priver ? 07. Sale petite manie : tu fumes. Pas comme un pompier, certes, mais deux ou trois clopes par jours et en cas de soirées, tu peux aller jusqu'à cinq ou six. Donc en soit, ce n’est pas la fin du monde. Plus dangereux, tu te drogues parfois, généralement avec de la weed, mais tu as déjà testé l’ecstasy ou le crystal, entre autre. Mais tu fais attention, tu ne voudrais pas finir dépendant et amoché par les dégâts de ces substances. 08. Tu t’entends bien avec ta famille et comme tu es le petit dernier, tu as bien moins de pression sur les épaules que tes aînés. Ceci dit, tu as quand même une certaine pression car tu ne peux pas finir serveur ou technicien de surface… et surtout, tu ne le veux pas. Tu aimes trop ta vie pour supporter de tomber si bas. Enfin, tu ne penses pas que tes parents te laissent finir dans ce genre de merde et tu as conscience de la chance que tu as d’être né dans cette famille. 09. Tu as passé une bonne partie de ton enfance à arpenter les pièces du musée de ton père, à rêver aux dinosaures dont les squelettes te semblaient faire des kilomètres de haut. Tu as su que tu voudrais faire de l’histoire lorsque tu deviendrais grand. Que ce soit de la paléontologie, de l’archéologie ou simplement, étudier des passés moins éloignés mais tout aussi palpitants.  10. Tu parles espagnol, très bien. Sans être bilingue, tu es capable de tenir une conversation sans trop de difficulté. Il faut dire que tu fais de l’espagnol depuis le collège et que tu as gardé cette option à l’université. Lorsqu’on te demande pourquoi cette langue, tu aimes répondre que c’est parce que c’est la langue de l’amour et du caliente. Mais en fait, c’est surtout parce qu’il y a beaucoup de pays hispaniques en Amérique du sud et que tu aimes y voyager. 11. Tu détestes le climat américain actuel : un abruti irrespectueux à la tête du pays, la NRA qui profite des fusillades pour vendre encore plus d’arme pour que les gens puissent se défendre, des gamins qui risquent leur vie simplement en allant au lycée, des enfants d’immigrés qu’on arrache à leurs parents, les blancs intolérants qui s’affichent de plus en plus et l’autre attardé de président qui déconne à tous les congrès auquel il participe… La statue de la liberté devrait être rendue aux Français selon toi, elle n’a plus sa place dans ton pays qui s’enfonce de plus en plus dans la merde. 12. Tu ne sais absolument pas cuisiner, c’est pourquoi tes parents ont embauché une cuisinière pour toi, ils devaient avoir peur que tu brûles l'appartement en essayant de te nourrir seul. Il y aussi une femme de ménage qui passe deux fois par semaine mais tu facilites son boulot en étant maniaque. Même si ne lave pas ton intérieur à coup de seau d’eau de javel, tu fais ce qu'il faut pour te sentir bien chez toi. Tu sais faire une lessive et lancer le lave vaisselle, tout seul, comme un grand. C'est déjà ça.

1994 + C’est l’année durant laquelle tu es né. Bill Clinton était président. En mars, trois jours avant ta naissance, un terroriste s’attaque à un bus de Juifs sur le pont de Brooklyn. En avril, Kurt Cobain est retrouvé mort, Nixon s’éteint lui aussi ce même mois. Et trop de choses ont lieu cette même année pour toutes les lister. Des bonnes, des mauvaises, mais toi, tu es en sécurité, en bonne santé, au sein d’un foyer aimant où tu ne manqueras de rien. 1999 + Tu as cinq ans lorsque, à la télévision, on annonce la fusillade de Colombine. Tes parents sont choqués et en colère contre la NRA. Toi, tu ne comprends même pas ce que c’est. Ta mère t’explique les choses avec des mots doux, mais ça restera encore confus dans ta petite tête pendant un moment. La mort est encore un concept abstrait pour toi. 2001 +Encore des morts à la télévision. Des avions qui s’écrasent dans des tours. Et ce, juste à quelques kilomètres de chez toi, au sein de l’arrondissement où tu vis. Tout le monde est choqué, les images diffusées sur les écrans sont sinistres et glaçantes. Tu étais à l’école lorsque cet horrible événement s’est produit. Évidemment, les parents ont été sommé de récupérer leurs enfants et encore une fois, il a fallu que ta mère t’explique ce qu’il venait de se passer. Cette fois, tu comprenais un peu mieux. 2005 + Tu entres en middle school, dans un établissement privé peuplé de gosses de riches, comme toi. La même école où sont allés tes grands frères avant toi, un des rares collèges privés qui ne soit catholique. Ta famille étant laïque tes parents n’étaient pas très motivés à scolariser leurs enfants dans une école qui serait susceptible de leur apprendre “des conneries”. Bref, tu avais l’impression d’entrer dans la cour des grands. Sans difficulté, tu t’es constitué une bande d’amis, tu as rejoint le club de théâtre et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et pourtant, tu n'oublies pas Colombine et toutes les news vues à la télévision à propos des tueries dans les écoles ... Comme tes parents, tu es contre la NRA, contre les armes à feu.... 2007 + Dernière année de collège. Tu commences à te poser des questions à propos de toi-même : alors que tous tes copains parlent de quelles filles ils voudraient baiser, tu n’es pas convaincu par les réponses que tu leur donnes. Bien sûr, elles sont jolies, ces filles-là. Mais toi, ton regard parcours plutôt les formes des garçons, la tentation dans les vestiaires, au moment des douches. Tu ne t’étais jamais posé de questions à propos de ta sexualité, mais plus la puberté avançait, plus tu doutais d’être hétérosexuel. 2009 + Enfin ton coming out de fait. D’abord auprès de tes potes, ensuite ta famille et quelque temps plus tard, c’est tout le lycée qui est au courant. Beaucoup s’en fichent, d'autres te regardent de travers et enfin, étrangement, certaines filles semblent hyper contentes de te savoir gay. Et la vie continue, tu es un mec assez populaire, pas autant que le chef de l’équipe de foot, mais tu n’es pas à plaindre. Bon élève, comme tes frères avant toi dans ce même établissement, tu profites de ta jeunesse pour ne pas toujours être sage. L’essentiel, c’est que tes notes restent les mêmes de toute façon. 2011 + Senior year, l’ultime année de lycée. L’année précédente, tu n’as postulé qu’à l’université de New York, contre l’avis de tes parents qui voulaient que tu tentes Colombia ou d’autres grandes université mais tous tes amis étaient pour aller à l’université de New York. De toute façon, tu as été pris dans difficulté : entre tes notes et ton nom de famille, c’était facile. Et donc voilà, plus qu’une année et tu passes à nouveau un cap. Adieu le lycée, bonjour l’université. Mais en attendant, tu enchaînes les soirées avec tes amis. 2013 + La première année de fac validée, tu prends une décision drastique : un road trip en solo pour l’année suivante. Durant cette année de bachelor, tu t’es rendu compte que tu avais besoin de t’enfuir un peu pour être sûr de tes choix et pour faire un bilan tout en visitant les Etats Unis seul, sans passer uniquement par des grandes villes… Tu veux t’échapper, changer de mode de vie un moment. Durant cette année, tu couches dans des hôtels de luxe comme dans des motels moisis, tout dépend des endroits où tu passes et de ta réserve d'essence. Bien sûr, par moments, ta famille te manque, New York te manque, mais tu ne regretteras jamais ce moment de ta vie, c’était complètement dingue. 2014 + De retour à l’université, dans ton confort habituel, ton dossier a été accepté pour reprendre tes études. Et c’est partie pour une deuxième année de bachelier. Tu es plus motivé que jamais. D’ailleurs, c’est cette même année que tu quittes le domicile parental, tes parents t’achetent donc un appartement de luxe, un appartement que tu as choisi et qui se trouve à Greenwich Village. La vie est simplement parfaite pour toi. Tu arrives à concilier tes études avec ta passion pour la fête, c’est facile lorsqu’on n’a pas besoin de se prendre la tête pour l’argent ou pour d'autres problèmes. 2016 + Tu as vingt-deux ans et pour la première fois de ta vie, tu connais ton premier chagrin d’amour. En temps normal, c’est toi qui plaques tes copains. Tu ne l’as pas vue venir celle là, après presque deux ans de relation. Non seulement, tu apprends que ce connard te trompait depuis quelques mois, mais en plus, il ose te faire le coup du “c’est pas toi, c’est moi”. Mais bien-sûr que c’est lui qui est coupable. Ce pauvre con ne mérite pas tes crises de larmes et ta colère, pourtant, tu ne contrôles rien. Tu l’aimes, toi. Mais apparemment, tu n’es pas assez bien pour lui… chose qui te frustre encore plus. Après cette rupture, tu t’es comporté en petit con qui se vantait de ne vouloir que des histoires d’un soir parce que l’amour n’existe pas, parce que l’amour c’est de la merde… Tu t’es calmé aujourd’hui, mais tu crains l’amour autant que tu l’attends.